In La Tribune 18/12/2019
L’accord européen sur la taxonomie des activités économiques vertes inclus le nucléaire dans les énergies non carbonées susceptibles d’être financées par des investissements verts, dans le but que l’Europe atteigne la neutralité climatique d’ici à 2050. C’est intéressant dans la perspective de la transformation des déchets nucléaires en un nouveau carburant et pour plusieurs milliers d’années.
Revenons en arrière une minute. À la suite du tsunami qui frappa Fukushima, les 37 réacteurs japonais furent mis sous cocon. Depuis, 9 ont redémarré et 17 demandent à rediverger, deux ont été construits. L’Allemagne et la Belgique se sont engagées vers des fermetures définitives de centrales nucléaires La France, la Russie ou les États-Unis en ferment quelques-unes, mais en construisent de nouvelles, la Chine ajoute 12 réacteurs à ses 47 déjà opérationnels. Au total, la planète en compte 443 qui produisent 10 % de l’électricité mondiale.
Le Kazakhstan produit plus de 40 % de l’uranium mondial
La production minière d’uranium a progressé jusqu’en 2016, elle a baissé depuis d’environ 15 % pour s’adapter à l’affaissement de la demande. L’exploitation minière à faible impact environnemental par la technologie de lixiviation in situ permet de produire plus de 55 % des volumes mondiaux.
Le premier producteur mondial est le kazakh Kazatomprom, le français Orano vient en deuxième et le canadien Caméco en troisième. Par pays, le Kazakhstan produit plus de 40 % de l’uranium mondial, suivi du Canada, de l’Australie, de la Namibie, de la Russie et du Niger. Chacun approvisionne les trois grands consommateurs que sont les États-Unis, la France et la Chine. Bien que sa distribution profuse et son marché banal, voire ennuyeux, soient la garantie Lire Plus