out le monde rêve d’une mine d’or, alors pourquoi le mineur d’or Barrick Gold achète-t-il la mine de cuivre Equinox ? Sur le même sujet s
Les candidats sérieux ne manquent pas parmi
les grandes juniors spécialisées dans l’or : Osisko est ses projets du
Québec, Detour en Ontario, ITH en Alaska. Sans compter les plus petites
juniors : Brazilian Gold en Amazonie, Freegold en Alaska, Scorpio au
Nevada…
Certes, toutes sont chères, les cours de l’or sont élevés, mais de son
côté Barrick dispose de cash « made in gold » et s’il envisage une
hausse de l’or pourquoi ne pas continuer toujours et encore plus à
produire de l’or ?
Il y a trois lectures possibles :
Ø Barrick estime qu’il est mono-produit et la faible quantité de cuivre qu’il produit au Chili, insuffisante pour créer un équilibre des revenus au regard de l’or qu’il vend chaque année, sortira un peu renforcée par l’achat d’Equinox. Toutefois le nouveau centre de profit cuivre de Barrick représentera à peine 20 % de l’ensemble des revenus et il devra croître pour que cette stratégie gagne en crédibilité. Mais Barrick le dit lui-même, il ne souhaite pas devenir un groupe diversifié et le cuivre sera la seule incartade non-aurifère.
Il faut reconnaitre que dans les quatre phases du développement des prix de l’or nous n’en sommes qu’à la deuxième étape : (1) 1999 l’accord de Washington ; (2) L’or accueille de plus en plus d’investisseurs ; (3) L’or est un actif de première classe, tous les portefeuilles d’actifs du plus petit au plus grand contiennent de l’or ; (4) Mutation de la bulle or en une méga-bulle à cause d’une successions d’erreurs gouvernementales.
Ø Barrick estime qu’il est temps de trouver des relais de croissance industriels en dehors de l’or. Le cuivre c’est l’industrie, toute l’industrie. C’est d’une manière plus directe la même idée que précédemment sauf qu’elle introduit deux propositions : d’une part, ce mouvement a valeur d’exemple pour les investisseurs en or : le premier producteur d’or de la planète qui investit en dehors de l’or, cela a une signification. Est-il temps de vendre vos lingots ? D’autre part, Barrick estime que le prix du cuivre va encore croître conformément à notre analyse précédente (Le cuivre à 15.000 $) car les coûts de production de la mine zambienne d’Equinox ne sont pas stabilisés.
Ø Ces deux premières lectures ne sont pas incompatibles. La troisième possibilité était politique. Si Equinox, cotée au Canada et en Australie, était partie dans le giron de Minmetals, c’était une nouvelle société minière qui partait vers la Chine. Cela semble sans fondement, le principal gisement de cuivre d’Equinox étant situé en Zambie.
La vraie innovation de cette acquisition de Barrick ? Une vision novatrice des stratégies futures des principaux producteurs d’or et de cuivre. Si ces derniers ne veulent ou ne peuvent pas se diversifier dans d’autres métaux (aluminium, zinc, platine, manganèse…) pour conserver une couleur « précieuse » ou d’autres matières, il serait assez logique qu’ils proposent de la croissance en fusionnant les uns avec les autres. Dans un ordre de capitalisation décroissante : Barrick, Freeport, Goldcorp, Southern Copper, Newcrest, Newmont