L’or sans émotion car il n’est la dette de personne.
L’or n’est ni une valeur refuge ni une relique barbare, ni l’un ni l’autre, son unique propriété est de n’être la dette d’aucun d’entre nous (à lire lentement et y penser longuement). En 2009 l’or cotait 900$, la confiance dans notre système financier et sa dette était rare et investir dans l’or était approprié. Mais, à la fin du troisième trimestre 2011, le reflux des taux d’intérêts réels, nous permettait de d’anticiper une baisse de l’or et de fixer un objectif de prix à 1200$ . Celui-ci était atteint à l’été 2013 et il s’y maintient les principaux ETF ne décollectent plus.
Cette baisse des prix de 35% ne s’était pas accompagnée d’une baisse
parallèle des coûts de production et la valorisation des mines en
avaient soufferts. Cependant, en 2014 la production se portait mieux
grâce aux effets déflationnistes exogènes -dollar sur les recettes,
pétrole sur les coûts- et endogènes – réduction de dépenses
d’investissement et opérationnelles. La résultante fut une baisse
substantielle des cash-cost, parfois 25% et plus, et une revalorisation
de certaines mines d’or.
L’or sans émotion
Si l’on accepte que l’atonie de l’or résiste aux actions récentes des
banques centrales, au débat inflation-déflation, au dollar et à la
Grèce, penser à l’or sans émotion nous renvoie vers deux fondamentaux :
l’un concerne les mines , l’autre l’or investissement.
• Les possibilités d’engager une nouvelles baisse des coûts
opérationnels sont minces pour les mines. Un nouvel effondrement des
prix du pétrole n’est pas encore envisageable, les parités
dollar-monnaies des pays producteurs sont pour le moment en butées. Par
conséquent toutes les mines ne couvrent pas leurs coûts complets et des
opérations de fusions et de restructuration de portefeuilles miniers
sont déjà en cours. Toutes les nouvelles tensions, par exemple des
négociations salariales en Afrique du Sud ou bien un appauvrissement des
teneurs produites, accentueront le mouvement. A condition de bien
choisir sa mine, des rendements intéressants sont toujours possibles.
• Le supercycle économique de l’Inde a d’ores et déjà pris le relais de celui de la Chine. Certes, cet essor demandera un effort de déchiffrage particulier car l’appareil d’état indien est peu centralisé comparé à celui de la Chine, mais son impact sur les ressources naturelles sera patent. L’or métal et l’Inde ont une relation particulière, le marché indien domine l’or et grâce à son supercycle il régentera les prix du métal précieux. Par exemple, quelles seront les retombées exactes de la réforme engagée par le gouvernement indien visant à monétiser l’or métal des ménages en de l’or papier via des comptes or qui rapporteraient un petit intérêt ? C’est un télescopage culturel pour une population qui achète des bijoux non pas pour les porter mais pour protéger un statut ou une épargne ménagère.
Le marché n’est donc pas moins lisible que par le passé. Depuis le
début du siècle il fallait être géographe pour suivre le point de
convergence de l’investissement en lingot d’or qui passât de
Wall-Street au consommateur européen puis à la Chine pour aller
s’installer en Inde. Périodiquement entre ces étapes, s’extirpant de son
emprise financière -notamment pièces, lingots et ETF- l’intérêt des
investisseurs pour l’or rejoignait l’industrie et se positionnait sur
les cotations des mines d’or plus rentables.
Ces allers et ces retours des investisseurs entre mines et lingots font
le charme de ce marché, bientôt l’investissement dans l’or lingot
retrouvera la préférence, avec l’Inde comme foyer ; par exemple
lorsqu’une banque centrale donnera le premier signe: peut-être après la
prochaine hausse des taux américains, en septembre prochain ?
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2015/05/25/cercle_133335.htm#1P1kxSsWQKcqyJdg.99
L’or sans émotion car il n’est la dette de personne.
L’or n’est ni une valeur refuge ni une relique barbare, ni l’un ni l’autre, son unique propriété est de n’être la dette d’aucun d’entre nous (à lire lentement et y penser longuement). En 2009 l’or cotait 900$, la confiance dans notre système financier et sa dette était rare et investir dans l’or était approprié. Mais, à la fin du troisième trimestre 2011, le reflux des taux d’intérêts réels, nous permettait de d’anticiper une baisse de l’or et de fixer un objectif de prix à 1200$. Celui-ci était atteint à l’été 2013 et il s’y maintient les principaux ETF ne décollectent plus.
Cette baisse des prix de 35% ne s’était pas accompagnée d’une baisse parallèle des coûts de production et la valorisation des mines en avaient soufferts. Cependant, en 2014 la production se portait mieux grâce aux effets déflationnistes exogènes -dollar sur les recettes, pétrole sur les coûts- et endogènes – réduction de dépenses d’investissement et opérationnelles. La résultante fut une baisse substantielle des cash-cost, parfois 25% et plus, et une revalorisation de certaines mines d’or.
L’or sans émotion
Si l’on accepte que l’atonie de l’or résiste aux actions récentes des banques
centrales, au débat inflation-déflation, au dollar et à la Grèce, penser à l’or
sans émotion nous renvoie vers deux fondamentaux : l’un concerne les mines ,
l’autre l’or investissement.
• Les possibilités d’engager une nouvelles baisse des coûts opérationnels sont minces pour les mines. Un nouvel effondrement des prix du pétrole n’est pas encore envisageable, les parités dollar-monnaies des pays producteurs sont pour le moment en butées. Par conséquent toutes les mines ne couvrent pas leurs coûts complets et des opérations de fusions et de restructuration de portefeuilles miniers sont déjà en cours. Toutes les nouvelles tensions, par exemple des négociations salariales en Afrique du Sud ou bien un appauvrissement des teneurs produites, accentueront le mouvement. A condition de bien choisir sa mine, des rendements intéressants sont toujours possibles.
• Le supercycle économique de l’Inde a d’ores et déjà pris le relais de celui de la Chine. Certes, cet essor demandera un effort de déchiffrage particulier car l’appareil d’état indien est peu centralisé comparé à celui de la Chine, mais son impact sur les ressources naturelles sera patent. L’or métal et l’Inde ont une relation particulière, le marché indien domine l’or et grâce à son supercycle il régentera les prix du métal précieux. Par exemple, quelles seront les retombées exactes de la réforme engagée par le gouvernement indien visant à monétiser l’or métal des ménages en de l’or papier via des comptes or qui rapporteraient un petit intérêt ? C’est un télescopage culturel pour une population qui achète des bijoux non pas pour les porter mais pour protéger un statut ou une épargne ménagère.
Le marché n’est donc pas moins lisible que par le passé. Depuis le début du
siècle il fallait être géographe pour suivre le point de convergence de
l’investissement en lingot d’or qui passât de Wall-Street au consommateur
européen puis à la Chine pour aller s’installer en Inde. Périodiquement entre
ces étapes, s’extirpant de son emprise financière -notamment pièces, lingots et
ETF- l’intérêt des investisseurs pour l’or rejoignait l’industrie et se
positionnait sur les cotations des mines d’or plus rentables.
Ces allers et ces retours des investisseurs entre mines et lingots font le charme de ce marché, bientôt l’investissement dans l’or lingot retrouvera la préférence, avec l’Inde comme foyer ; par exemple lorsqu’une banque centrale donnera le premier signe: peut-être après la prochaine hausse des taux américains, en septembre prochain ?