 
C’était  en 1989, plus précisément le 23 mars, la nouvelle était excellente pour
 le palladium car une nouvelle consommation industrielle venait d’être 
découverte : la fusion froide
L’expérience de Martin Fleischmann et Stanley Pons démontrait qu’à température ambiante il était possible d’enregistrer un dégagement de chaleur en plongeant une électrode de palladium dans de l’eau lourde, sans radioactivité induite. Cette expérience de 1989 ouvrait la voie vers une énergie propre, peu coûteuse et abondante.
	Hélas, dans un temps étonnamment court, c’est à dire 40 jours plus 
tard, le 1er mai 1989,  l’expérience de fusion froide fut bannie de la 
communauté scientifique par l’American Physical Society. Au cours de ces
 40 jours, répliquer la mesure de chaleur se révéla  impossible. En 
outre, l’idée de fusion froide bouleversait la théorie de la « fusion 
chaude », celle des étoiles, impossible à réaliser à température 
ambiante car elle nécessite au contraire une chaleur préalable de 
plusieurs millions de degrés.
	La recherche fut abandonnée, Fleischmann et Pons oubliés… mais pas par tout le monde.
Une petite communauté scientifique continua de s’intéresser à la fusion froide avec quelques principes : ce qui est inconnu n’est pas forcément impossible, une découverte scientifique est une question de probabilité et de temps.
	Cette communauté rebaptisa son initiative les « réactions nucléaires à 
faible énergie » (low-energy nuclear reactions) – LENR). Depuis 1989, 
elle découvrit pas à pas que l’effet chaleur Fleischmann et Pons n’était
 pas une 
        
http://www.currentscience.ac.in/php/feat.php?feature=Special%20Section:%20Low%20Energy%20Nuclear%20Reactions&featid=10094
      totale fantaisie
      . A cheval entre nucléaire et chimie, il n’est depuis plus 
interdit de penser que deux atomes fusionnent à des températures plus 
basses (centaines de degrés et non plus millions de degrés). Peut-être 
un jour cette température de fusion sera-t-elle à deux chiffres ?
 Quelques industriels s’intéressent aux LENR :           http://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/originalDocument?CC=DE&NR=102013110249A1&KC=A1&FT=D&ND=4&date=20150319&DB=EPODOC&locale=en_EP       
Airbus a déposé un brevet
; de leur côté, Toyota et Mitsubishi semblent intéressés par le thème, http://www.tohoku.ac.jp/en/news/research/news20150406_1.html
l’Inde http://www.elforsk.se/Global/Omv%C3%A4rld_system/filer/LuganoReportSubmit.pdf et la Suède également, des agences de renseignement en Europe et outre-Atlantique surveilleraient le sujet.
	Désormais un écosystème dénommé LENRG encourage cette recherche et il 
lance un évènement à Milan Vendredi 10 avril 2015 qui s’intitule « 
        http://lenrg.org/
      LENRG an 1
       » .Le but de  cette manifestation est d’attirer l’attention des 
industriels, des investisseurs mais probablement aussi d’approfondir des
 perspectives de manière collaborative. Connaissons-nous toutes les lois
 de la physique, du nucléaire et de l’électrochimie combinés… ?  Les 
LENR sont-elles de nouveaux champs scientifiques? Cette frontière de la 
science peut-elle faire rêver à la manière d’Interstellar ?
	Quelles conséquences porteraient une nouvelle forme d’énergie ? Les 
éventuelles applications de LENR seraient multiples : production 
d’électricité, transports, spatial, électronique, économie des pays les 
plus pauvres ou dépourvus de ressources énergétiques, géopolitique…
 L’autre facette de cette histoire concerne le métal. En 1989 le  palladium était un catalyseur de l’expérience, depuis  le nickel-métal  hydrure est préféré.  Il est naturellement prématuré de faire des  calculs précis sur l’éventuelle nouvelle consommation de nickel. Mais si  la théorie et l’expérience se rejoignaient, cette demande de métal dans  des piles à fusion froide nomades ou bien statiques pourrait-elle se  comptabiliser entre 50 000et 100 000 tonnes…, dans un premier temps ?  Affaire à suivre…
liens:
www.currentscience.ac.in/php/feat.php?feature=Special%20Section:%20Low%20Energy%20Nuclear%20Reactions&featid=10094
worldwide.espacenet.com/publicationDetails/originalDocument?CC=DE&NR=102013110249A1&KC=A1&FT=D&ND=4&date=20150319&DB=EPODOC&locale=en_EP
www.tohoku.ac.jp/en/news/research/news20150406_1.html
www.elforsk.se/Global/Omv%C3%A4rld_system/filer/LuganoReportSubmit.pdf
lenrg.org/
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2015/04/08/cercle_130954.htm#kJHzBXSxj30ymwdL.99